Les enfants de l'aube de PPDA

Il y a des livres qui marquent, parfois pour de bonnes raisons, parfois pour de très mauvaises. "Les Enfants de l’Aube" de Patrick Poivre d'Arvor en fait partie. En soi, j’ai trouvé l’histoire touchante, bien écrite et plutôt émouvante. Mais malgré ces qualités, il y a un aspect qui m’a complètement rebutée et qui me pousse à déconseiller ce roman : son traitement du viol et du sexe en général.

Une belle plume et une histoire prenante

Sur le plan de l’écriture, il n’y a rien à redire. Le style est fluide, parfois poétique, et parvient à retranscrire les émotions des personnages avec justesse. L’histoire, quant à elle, a un certain potentiel et peut captiver. Le livre explore les premiers émois amoureux, la jeunesse, et la découverte du désir. Jusque-là, tout semble prometteur.

Un livre trop centré sur le sexe

J’ai trouvé que le roman mettait une place démesurée sur le sexe. À tel point que cela en devient gênant. Certes, l’adolescence est une période d’éveil au désir, mais ici, c’est omniprésent. Je ne m’attendais pas à un roman aussi cru et, personnellement, cela m’a beaucoup dérangée.

Des passages inacceptables

Mais en plus, certaines phrases m’ont littéralement choquée. Comment peut-on publier un roman où des phrases comme "Tristan, c’est un viol ou un cambriolage…" ou encore "J’admirais sa résistance, mais j'eu, le désir de la forcer" existent sans être remis en question ? Ce sont des phrases qui banalisent le viol et en font presque un élément anodin du récit. Et encore, je n'ai pas mis les plus choquantes.

Il est inconcevable que aujourd'hui de tels propos puissent encore être mis en avant dans un roman sans dénonciation claire. Ce n’est pas seulement maladroit, c’est dangereux.

Mon avis final

Je peux comprendre que certaines personnes apprécient ce livre pour son écriture et son côté émotionnel, mais pour moi, les points négatifs prennent largement le dessus. Il y a des limites à ce qui peut être raconté sans recul ni critique, et ce roman franchit la ligne rouge en banalisant des actes graves.

Pour ces raisons, je ne peux que déconseiller Les Enfants de l’Aube. Il y a tellement d’autres romans qui abordent l’amour et l’adolescence avec bien plus de finesse et de respect.



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